Monde du tra­vail

16 juin 2022

Outre les dimensions écologique et financière, la durabilité comporte également des composantes sociales qui sont tout aussi essentielles pour les assureurs privés. Les assureurs entendent préserver la forte attractivité du secteur pour les employés et participer à l’organisation du monde du travail de demain.

Ils emploient 49 902 personnes et forment chaque année plus de 2000 jeunes à divers métiers. La Statistique annuelle du personnel publiée par l’association sectorielle présente la composition du personnel et les variations par rapport aux années précédentes.

« La durabilité dans le secteur de l’assurance implique aussi que nous sommes responsables de l’avenir de nos collaborateurs et de la préservation des emplois en Suisse. »

Juan Beer CEO, Zurich Suisse

En 2021, l’ASA a mis en œuvre, en collaboration avec d’autres parties prenantes, différents projets en rapport avec la durabilité et le monde du travail. Il s’agit notamment de l’étude « Les compétences de demain dans l’assurance » d’« InsurSkills » – une initiative de sensibilisation à la propre employabilité et à l’apprentissage tout au long de la vie – ainsi que de la finalisation de la plateforme startsmart.ch à l’intention des jeunes.

 

InsurSkills

L’ASA a conduit l’étude « Les compétences de demain » en collaboration avec l’Institut d’économie de l’assurance (I.VW) de l’université de Saint-Gall et l’Institut fédéral des hautes études en formation professionnelle (IFFP). Cette étude avait pour objectif l’identification des tendances et des changements à venir dans le secteur de l’assurance d’ici 2030 et, sur cette base, l’analyse des compétences qui seront requises demain dans le secteur de l’assurance.

Les compagnies d’assurances peuvent ainsi s’appuyer sur les résultats obtenus pour identifier les formations initiales et continues adaptées à leurs collaborateurs. Des entretiens menés auprès d’un certain nombre d’établissements de formation recouvrant tous les niveaux de formation ont permis de mettre en évidence la manière dont les compétences transversales déduites de l’étude, qui ne manqueront pas de gagner en importance dans le futur, peuvent s’insérer dans les différents programmes de cours et cursus.

Avec « InsurSkills », le secteur donne à ses collaborateurs la possibilité d’analyser leurs compétences de base au regard du monde du travail de demain et des tendances identifiées.

S’inspirant des résultats de l’étude « Les compétences de demain », l’ASA a développé « InsurSkills », un outil d’auto-analyse en ligne permettant de dresser un bilan de ses propres compétences. Avec « InsurSkills », le secteur donne à ses collaborateurs la possibilité d’analyser leurs compétences de base au regard du monde du travail de demain et des tendances identifiées.

Forts de ces informations, ceux-ci peuvent alors mettre en place de leur propre chef les mesures nécessaires pour maintenir et développer leur employabilité. Cela encourage ainsi l’apprentissage tout au long de la vie.

L’Association pour la formation professionnelle en assurance (AFA) en a tiré des enseignements qu’elle a intégrés dans des projets de réforme en cours, tels que « Employées de commerce 2023 », ainsi que dans le développement de la formation et de l’examen consacrés aux intermédiaires d’assurance de l’AFA.

 

Promotion de la relève

En leur qualité d’entreprises d’apprentissage et de formation, les assureurs encouragent la future génération. Au niveau de la formation professionnelle de base, les assureurs s’impliquent activement et se positionnent comme des employeurs attractifs. Au niveau de la formation professionnelle supérieure, une large palette de possibilités existe dans le secteur de l’assurance ; elles favorisent notamment la perméabilité de l’apprentissage jusqu’aux diplômes universitaires et renforce la diversité au quotidien dans le monde professionnel. En la matière, l’ASA travaille en étroite concertation avec l’Association pour la formation professionnelle en assurance (AFA).

En leur qualité d’entreprises d’apprentissage et de formation, les assureurs encouragent la future génération. Au niveau de la formation professionnelle de base, les assureurs s’impliquent activement et se positionnent comme des employeurs attractifs.

Afin d’encourager les jeunes à se tourner vers les métiers de l’assurance, l’ASA optimise régulièrement la plateforme startsmart.ch. L’outil d’orientation et la plateforme d’offres de places d’apprentissage associée sont conçus pour aider ces derniers à trouver une formation appropriée dans le secteur de l’assurance.

 

Pénurie de main d’œuvre qualifiée

Pour continuer d’attirer suffisamment de talents, le secteur de l’assurance veille à préserver et à renforcer son attractivité. Il se caractérise par une forte proportion d’emplois qualifiés. Cette branche a besoin de professionnels et de spécialistes qualifiés et dûment formés. D’une manière générale, le marché du travail suisse manque de main d’œuvre qualifiée. Savoir attirer du potentiel supplémentaire et exploiter au mieux les capacités professionnelles existantes revêtent donc une grande importance pour le secteur de l’assurance.

À cet effet, l’ASA coopère avec le Centre de compétence de la diversité et de l’inclusion de l’université de Saint-Gall (CCDI-HSG) et fait régulièrement établir un rapport de benchmarking. Par ailleurs, l’association s’engage auprès de Compasso, un portail d’information à l’intention des employeurs sur les questions d’insertion professionnelle. Cette plateforme propose des informations et des conseils sur l’insertion professionnelle des personnes présentant des problèmes de santé.

Compasso montre, notamment, comment éviter autant que possible les départs du marché primaire du travail. Avec l’initiative « focus50plus », l’ASA soutient en outre un projet de l’Union patronale suisse qui a pour objectif d’aider les entreprises à promouvoir la mobilité professionnelle de leurs collaborateurs âgés et à définir une gestion des générations progressiste.

 

Des conditions de travail modernes

La pandémie de coronavirus a montré avec quelle rapidité et quel succès le secteur de l’assurance a réussi à passer du travail en présentiel au travail à domicile ou, plus généralement, au travail à distance. Pour de nombreuses compagnies membres, cette évolution s’est traduite par la mise en place de formes de travail nouvelles et innovantes. Ainsi, le desksharing (travail au sein de l’entreprise avec poste de travail précis, attribué en alternance à différents collaborateurs), le flexoffice (travail au sein de l’entreprise sans poste de travail précis) et les possibilités de travail hybrides font partie du quotidien de nombreux membres de l’ASA. Cela a également des répercussions sur l’organisation de la collaboration et de la conception du mode de direction.

En 2021, la branche a actualisé ses Recommandations sur les conditions d’engagement dans l’assurance avec la Société des employés de commerce et les a mises au goût du jour. Elles comprennent désormais un engagement explicite en faveur de la promotion de l’employabilité.