Baisse du ni­veau de vie du fait de la baisse des re­traites?

Listicle01 septembre 2020

La population suisse s’inquiète quant à sa sécurité financière à la retraite: à peine une personne interrogée sur trois ne se sent pas sereine concernant sa prévoyance vieillesse. Tel est l’un des enseignements du troisième «Moniteur de l’ASA sur la sécurité». Les avis des répondants sur la prévoyance vieillesse en cinq points.

Les garanties sociale et financière contribuent au fait que la population se sent en sécurité. Du fait du vieillissement démographique et des taux d’intérêt faibles, la prévoyance vieillesse obligatoire se retrouve de plus en plus confrontée à des difficultés financières insurmontables. Le sondage met en évidence les attentes et le comportement des suisses en matière de retraite et de système des trois piliers.

1.    Date du départ à la retraite

À la question de savoir quand ils envisagent de prendre leur retraite,

  • plus de la moitié des 18-65 ans indiquent vouloir partir à l’âge légal;
  • un cinquième pensent travailler plus longtemps;
  • un quart espèrent pouvoir s’arrêter avant.

Le désir d'une retraite anticipée augmente avec l’âge. Pour les personnes actives interrogées, c’est surtout la possibilité de réduire progressivement leur taux d’occupation qui pourrait les inciter à reculer d’elles-mêmes la date de leur départ à la retraite. Elles mentionnent souvent que la pression financière, notamment celle générée par les baisses des rentes, risque de les pousser à retarder leur départ à la retraite contre leur gré.

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2.    Estimations de la propre rente de vieillesse

La propre situation financière est l’une des raisons principales pour lesquelles la population active pense devoir travailler plus longtemps que l’âge légal de la retraite.

  • Seulement une personne sur quatre partent du principe qu’elles pourront maintenir leur niveau de vie à la retraite.
  • Une personne sur deux supposent qu’elles devront réduire en partie leur train de vie.
  • Près d’un sixième craignent même de rencontrer des difficultés financières à la retraite.
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3.    Évolution du niveau des retraites

Quelque 77 pour cent de la population suisse s’attendent à une baisse des retraites. Ceci, d’une part, parce que les caisses de pension (2e pilier) ne seront bientôt plus en mesure d’honorer leurs prestations et, d’autre part, parce que le déficit de l’AVS (1er pilier) ne peut pas être comblé.

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4.    Comparaison du système de capitalisation et du système de répartition

La prévoyance vieillesse obligatoire comprend deux piliers et deux principes de prévoyance différents: le premier pilier (AVS) repose sur le principe de la répartition. C’est-à-dire que les actifs financent les rentes des retraités. Le deuxième pilier (LPP, caisse de pension) repose sur celui de la capitalisation. Ici, chacun épargne pour alimenter ses propres rentes de vieillesse.

À la question de savoir quelles sont les caractéristiques positives de ces deux variantes, il ressort que le système par capitalisation du deuxième pilier est plus souvent considéré comme sûr, durable et efficace.

En revanche, la population trouve que le transfert de l’AVS entre jeunes et vieux ainsi qu’entre ceux qui ont des revenus plus élevés et ceux qui gagnent moins bien leur vie est équitable.

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5.    Approches de réforme en prévoyance vieillesse obligatoire

En prévoyance vieillesse, le besoin de réforme est manifeste. Parmi les mesures concrètes de réforme de la prévoyance vieillesse, la population approuve surtout:

  • l’encouragement du troisième pilier (épargne privée),
  • l’harmonisation de l’âge de la retraite des femmes avec celui des hommes.

Par contre, les propositions de réforme suivantes ne remportent pas les suffrages:

  • relèvement général de l’âge de la retraite,
  • réduction des rentes versées par les caisses de pension,
  • réduction générale des rentes AVS.
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Il ressort du Moniteur 2020 sur la sécurité que la population attend de son système de retraite qu'il soit stable et durable. Les solutions doivent répondre aux attentes et aux besoins de toutes les générations confondues.

Michael Hermann, directeur de sotomo, prend position sur des questions importantes concernant le moniteur sur la sécurité 2020 de l'Association suisse d'assurances.