
La population suisse s’inquiète quant à sa sécurité financière à la retraite: à peine une personne interrogée sur trois ne se sent pas sereine concernant sa prévoyance vieillesse. Tel est l’un des enseignements du troisième «Moniteur de l’ASA sur la sécurité». Les avis des répondants sur la prévoyance vieillesse en cinq points.
Les garanties sociale et financière contribuent au fait que la population se sent en sécurité. Du fait du vieillissement démographique et des taux d’intérêt faibles, la prévoyance vieillesse obligatoire se retrouve de plus en plus confrontée à des difficultés financières insurmontables. Le sondage met en évidence les attentes et le comportement des suisses en matière de retraite et de système des trois piliers.
À la question de savoir quand ils envisagent de prendre leur retraite,
Le désir d'une retraite anticipée augmente avec l’âge. Pour les personnes actives interrogées, c’est surtout la possibilité de réduire progressivement leur taux d’occupation qui pourrait les inciter à reculer d’elles-mêmes la date de leur départ à la retraite. Elles mentionnent souvent que la pression financière, notamment celle générée par les baisses des rentes, risque de les pousser à retarder leur départ à la retraite contre leur gré.
La propre situation financière est l’une des raisons principales pour lesquelles la population active pense devoir travailler plus longtemps que l’âge légal de la retraite.
Quelque 77 pour cent de la population suisse s’attendent à une baisse des retraites. Ceci, d’une part, parce que les caisses de pension (2e pilier) ne seront bientôt plus en mesure d’honorer leurs prestations et, d’autre part, parce que le déficit de l’AVS (1er pilier) ne peut pas être comblé.
La prévoyance vieillesse obligatoire comprend deux piliers et deux principes de prévoyance différents: le premier pilier (AVS) repose sur le principe de la répartition. C’est-à-dire que les actifs financent les rentes des retraités. Le deuxième pilier (LPP, caisse de pension) repose sur celui de la capitalisation. Ici, chacun épargne pour alimenter ses propres rentes de vieillesse.
À la question de savoir quelles sont les caractéristiques positives de ces deux variantes, il ressort que le système par capitalisation du deuxième pilier est plus souvent considéré comme sûr, durable et efficace.
En revanche, la population trouve que le transfert de l’AVS entre jeunes et vieux ainsi qu’entre ceux qui ont des revenus plus élevés et ceux qui gagnent moins bien leur vie est équitable.
En prévoyance vieillesse, le besoin de réforme est manifeste. Parmi les mesures concrètes de réforme de la prévoyance vieillesse, la population approuve surtout:
Par contre, les propositions de réforme suivantes ne remportent pas les suffrages:
Il ressort du Moniteur 2020 sur la sécurité que la population attend de son système de retraite qu'il soit stable et durable. Les solutions doivent répondre aux attentes et aux besoins de toutes les générations confondues.