Pro­messe te­nue: dix mil­lions de francs ver­sés au fonds pour les vic­times de l’amiante

Communiqués de presse16 septembre 2019

Ces derniers jours, les assureurs privés ont procédé à un dernier versement. Depuis la création du fonds, ils ont injecté dix millions de francs dans le Fonds d'indemnisation des victimes de l’amiante (Fondation EFA) et apportent ainsi une contribution substantielle au fonds, lui permettant de répondre à moyen terme aux demandes des requérants. Or, on estime à 100 millions de francs environ les moyens nécessaires sur le long terme pour l’indemnisation des victimes de l’amiante et de leurs proches.

Il y a fort longtemps, l’amiante est apparu comme un matériau miracle. Depuis 1990, il est interdit. Inhaler des fibres d’amiante, c’est s’exposer à nombre de maladies ainsi qu’au risque de développer un mésothéliome (tumeur de la plèvre ou du péritoine). Une fois déclarée, la maladie conduit généralement à un décès rapide. Chaque année, près de 120 personnes tombent malades des suites d'une exposition à l’amiante. Si le contact avec l’amiante a eu lieu dans le cadre de l’exercice d’une activité professionnelle, alors les affections secondaires sont couvertes financièrement par l’assurance-accidents obligatoire. Or, entre 20 et 30 personnes par an ne disposent pas d'une telle garantie. Il s’agit par exemple des épouses qui, il y a des années de cela, ont nettoyé les vêtements de travail couverts d’amiante de leurs maris ou de personnes qui, d'une manière ou d'une autre, ont été en contact avec des fibres d’amiante, par exemple en bricolant le dimanche. Afin qu’une aide rapide et sans bureaucratie inutile puisse leur être apportée, des représentants de l’industrie, d’associations professionnelles, d’associations de victimes, de partenaires sociaux, de la Suva et de l’administration fédérale ont décidé lors d'une table ronde de créer la fondation Fonds d'indemnisation des victimes de l’amiante. Les entreprises qui ont produit de l’amiante ou utilisé ce matériau ainsi que d’autres acteurs assumant une responsabilité sociale sont censés financer ce fonds au prorata.

Aide rapide

«Puisqu’un mésothéliome progresse généralement vite et qu’il conduit assez rapidement au décès du malade, notre but n’est pas d’entraîner les patients dans de longues procédures, mais de leur proposer une aide financière rapide et sans formalités inutiles et, surtout, de leur offrir la reconnaissance de leur statut de victime.», explique Hubert Bär. Ce dernier siège au conseil de fondation de la Fondation EFA, créée en 2017, en qualité de représentant du secteur de l’assurance. Les assureurs privés viennent de verser la dernière tranche des dix millions de francs qu'ils avaient promis. Opérationnelle depuis mi-2017, la fondation a reçu 45 nouvelles demandes au cours des six premiers mois de cette année. Pour autant, Hubert Bär déclare: «Nous pensons que nombre de personnes concernées ne savent pas que le fonds existe. Il faut les informer de l’aide qu’elles peuvent recevoir. A l’opposé, il faut aussi que d’autres donateurs se fassent connaître pour continuer d’honorer les nombreuses demandes à venir. Nous sommes en bonne voie, mais n’avons pas encore atteint notre but.»

Il y aura d’autres malades

Pour satisfaire sur le long terme les demandes d’indemnisation des victimes de l’amiante et de leurs proches, le fonds estime avoir besoin de 100 millions de francs. Même si l’amiante est interdit en Suisse depuis 1990, il peut se passer une quarantaine d’années entre le contact avec l’amiante et le développement d'un mésothéliome. Sans compter qu'il existe encore aujourd’hui des sources inconnues d’amiante. En conséquence, la fondation estime que des gens continueront de tomber malades pour le moment.

Vous trouverez de plus amples informations sur la fondation sous https://www.stiftung-efa.ch/fr/

Note à l’attention des rédactions

L’Association Suisse d’Assurances ASA est l’organisation faîtière de l’assurance privée. L’ASA compte près de 80 petites et grandes compagnies d’assurance directe et de réassurance à envergures nationale ou internationale employant quelque 46 600 collaboratrices et collaborateurs en Suisse. Plus de 85 pour cent des primes encaissées sur le marché suisse par les assureurs privés le sont par des sociétés membres de l’ASA.

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