Nu­mé­ri­sa­tion en as­su­rance de pro­tec­tion ju­ri­dique

News02 décembre 2019

Cette année, le colloque des assurances de protection juridique était placé sous le signe de la numérisation. Quelque 150 juristes des compagnies membres de l’ASA ainsi que des avocats indépendants ont profité du colloque du 26 novembre dernier pour procéder à des échanges fournis sur ce sujet.

Responsable au sein de la Coop Protection juridique, Ioannis Martinis a donné le coup d’envoi de cette journée en proposant une introduction au thème de l’intelligence artificielle et à la manière dont celle-ci va modifier le conseil juridique. Il a présente les premiers enseignements issus de tests réalisés sur le terrain par la Coop Protection juridique.

Données et numérisation

Poursuivant sur ce thème, Jerôme Koller, responsable des données et de l’analytique à la Mobilière, est revenu sur le potentiel, mais aussi sur les limites de la numérisation. Toute numérisation implique la production de données. Grâce à l'intelligence artificielle, celles-ci offrent un grand nombre de nouvelles possibilités dans le domaine de la prise de décisions stratégiques ou de l’automatisation. Plusieurs questions pratiques ont donné lieu à des discussions passionnées aux points de friction entre science et droit.

Ingénierie sociale (social engineering)

L’après-midi, le colloque sur l’assurance de protection juridique a été consacré non aux opportunités offertes par la numérisation, mais aux risques qu’elle représente. Les risques encourus en termes de sécurité des informations des organisations ont changé du tout au tout au cours des dernières décennies. Ceci résulte non seulement de la complexité et de la dynamique des infrastructures informatiques, mais aussi du fait que des attaques modernes exploitent de plus en plus souvent les points faibles organisationnels des entreprises. En la matière, il est question d’aspects de la sécurité physique et de comportement humain.

Ivano Somaini, de Compass Security Schweiz AG, a présenté des scénarios d’attaques réelles. En s’appuyant sur des informations minimes et apparemment sans importance qui leur avaient été divulguées, des criminels ont réussi à s’immiscer dans des établissements financiers ou à dérober du savoir-faire industriel.

Cybercrime

Stephan Walder, procureur et responsable du centre de compétences Cybercrime à Zurich, a mentionné plusieurs exemples pratiques de lutte contre la cybercriminalité appliqués au sein du canton de Zurich. Il a montré comment les personnes concernées pouvaient identifier les attaques et les mesures possibles en matière de poursuites pénales.

Interventions présentées lors du colloque (en allemand):