Pré­ser­ver la place de réas­su­rance Suisse

Commentaire

Troisième place de réassurance au monde – la Suisse peut s’enorgueillir de ce titre, obtenu en dépit de sa petite taille. Sans compter, que nulle part ailleurs, le secteur de l’assurance ne représente une fraction aussi importante de la création de valeur au niveau macroéconomique.

Les réassureurs sont les assurances des assureurs. Ils couvrent le bilan de ces derniers et atténuent les répercussions des sinistres majeurs sur le résultat et la solvabilité des assureurs directs. En 2021, toutes les réassurances suisses confondues ont versé quelque 22 milliards de francs d'indemnités dans le monde.

Pour autant, si les réassureurs établis en Suisse jouent un rôle important pour l’économie nationale, ce n’est pas uniquement parce qu'ils offrent une couverture d’assurance. Les réassurances enregistrent une productivité exceptionnelle. Celle-ci est plusieurs fois supérieure à la productivité tant de l'économie globale que des assurances directes. Les réassurances participent de manière substantielle à la croissance de la valeur ajoutée du secteur de l’assurance et stimulent les exportations suisses. Parallèlement, elles alimentent l’économie réelle en capital par le biais de leur activité de placement et ont acquitté 221 millions de CHF d’impôts sur les bénéfices et les capitaux en 2021. Ce qui rend les réassureurs particulièrement précieux pour la place Suisse, ce sont leurs immenses connaissances en matière de risques ainsi que leur grande expertise dans l’estimation et la quantification des risques mondiaux.

La concurrence mondiale est rude pour attirer les réassureurs et les inciter à s’établir sur notre territoire, d’autant plus qu’ils sont mobiles. Nous devons donc en permanence nous efforcer de préserver l’attractivité de notre pays – afin que la Suisse demeure l’un des principaux pôle de réassurance au monde. C’est pourquoi, il nous faut consolider les atouts de la place Suisse. Il s’agit en premier lieu de l’accès à des marchés de réassurance ouverts dans le monde et d’une réglementation et d’une surveillance compatibles au niveau international et adaptées au modèle économique des réassureurs. Réussir à les maintenir chez nous, c’est offrir à notre économie l’apport fort appréciable de ces derniers.